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 Palais

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2 participants
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Superviseur II

Superviseur II


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MessageSujet: Palais   Palais Icon_minitimeMer 21 Jan 2009 - 0:10

Le palais qui domine Guadosalam. Tout ici n'est qu'enchevêtrement de racines géantes, sombres, de gemmes étranges, aux couleurs froides. Deux sentinelles sont en permanence à l'entrée de l'imposante bâtisse, bloquant l'entrée à quiconque voudrait s'introduire sans rendez-vous.
Tantôt symbole de la puissance montante de Seymour, tantôt QG du Gang Leblanc, l'endroit avait été modifié, travaillé, et amélioré, peu à peu, par ses différents occupants. Aujourd'hui, demeure de Tromell, il est redevenu tel qu'avant l'avènement du tyran aux cheveux bleus.
A l'intérieur, se trouvent, entre autres, une salle de banquet, les tableaux des anciens seigneurs guados, et diverses chambres et salles secrètes.

Toujours est-il que l'endroit, n'a pas fini de révéler tous ses mystères.
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Lilium

Lilium


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Age : 32

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MessageSujet: Re: Palais   Palais Icon_minitimeMer 21 Jan 2009 - 1:27

Que faire, désormais ? Que faire, lorsqu'on se retrouve seule, dans un pseudo village, où les bestioles censées être les habitants, vous regardent de travers, en vous imaginant volontiers sur un bûcher ? Prendre une chambre à l'auberge, et risquer, soit de se faire refouler, soit de se réveiller avec un poignard dans le cœur ?
Haha...comme si cela pouvait lui importer ! Une blessure telle que celle là, ne prendrait même pas une dizaine de secondes à cicatriser entièrement. Après quoi, l'agresseur se trouverait face à la plus sublime et fascinante de toutes les beautés existantes dans cet univers. La plus glaciale des tueuses, celle qui prend un plaisir pur comme le cristal, à ôter la vie, et à faire couler le sang vermeil. Pas de regrets, pas de remords, juste un palliatif à l'ennui immuable et inexorablement plus puissant à chaque instant.

Elle remarqua le palais. Non pas qu'il lui parût impressionnant ou appréciable, mais l'esthétique de la structure, les gemmes, et les couleurs, lui rappelaient vaguement l'architecture de Valetia Aeria. Magnifique ville, réputée pour la qualité de ses hôtels, et sa culture florissante. Était-ce là une réelle réminiscence d'un passé depuis trop longtemps oublié ?
Elle était déjà venue ici...maintes et maintes fois. Jamais elle ne pourrait se souvenir de chacun de ses passages dans ce village. Elle avait vu des générations entières de guados, les fils des fils, tous étaient morts avant qu'elle ne prenne une ride. Mais jamais, elle n'avait remarqué ainsi le Palais.
Jamais elle n'avait pu faire le lien, entre cet endroit, et l'antique Valetia Aeria. Pouvoir. Tel était le verbe utilisé, et devant être utilisé. Elle n'avait pas pu. Faire le lien, c'était accepter. Accepter, c'était détruire. Elle n'avait pu, accepter ainsi qu'une partie de son passé rêvé, ne devienne un simple souvenir.
Valetia Aeria, n'existe plus.
L'acceptation était faite. La cité de Morphée, est aujourd'hui devenue un songe. Une poussière onirique parmi tant d'autre. Plus d'espoir de la ramener.
Des portes se ferment, d'autres s'ouvrent. Reconstruire. Recommencer. Rebâtir, sans réitérer les erreurs du passé, sans refaire le même chemin sinueux et menant vers l'abîme.

Elle s'approcha. L'un des deux gardes lui bloqua le passage. Retour à son poste, le regard vide. Son collègue tenta de s'interposer. Il fit une révérence, et retourna à sa place.
Obéissance absolue, suprême pouvoir. A leurs yeux, elle était désormais un vieillard grisonnant, un peu bancal, nommé Tromell.
Elle pénétra dans cette antre des souvenirs, ésotérique au possible. Escaliers, portraits des nobles Guados immortalisés dans le fluide magique de leurs miroirs couleur de vase. Elle monta lentement, marche après marche, savourant chaque instant de cette infiltration. Chaque visage, lui rappelait quelques vagues images, vagues idées, vagues sons...rien d'intéressant au final, jamais ces hommes n'ont croisé son chemin, jamais ils n'ont été dans la même pièce qu'elle.
Excepté, celui-ci.


- Seigneur Seymour Guado. Fils d'un humaine et de Jyscal Guado...passionnante histoire. Quoiqu'un poil mièvre, les idées de tolérance entre races, de paix et d'amour mutuels...me dépriment, et me dégoutent. Ton père fut un demeuré fini, et tu as terminé comme lui, à peu de choses près. Enfin, lui, est mort de ta main. Toi, tu es mort de celle d'une Invokeuse pitoyable.

Ses yeux se dirigèrent vers le plafond, brun, constellé d'étoiles minérales, brillant d'une lueur blafarde. Quel choix atroce de coloris, quelle pâle copie de l'art décoratif Aeria...Mélancolie, spleen, acédie, appelez ça comme vous voulez. Leur neurasthénie ronge leurs chairs et leurs âmes, et s'infiltre jusque dans leurs murs.
Pitoyable, de se rendre ainsi sans même lutter, face à des souffrances parfaitement surmontables. Que devrait-elle dire, elle ? Que devrait-elle faire ? Déposer les armes aux pieds de l'envahisseur, sans même lutter ?
Jamais.


- Ce fut une perte totalement acceptable. J'aurais aimé t'avoir comme jouet, plus longtemps. Mais tu as préféré celui que ta mère est venue t'offrir. Anima...la Chimère lamentation, l'enchaînée, la souffrance personnifiée. Soi-disant ! Quelle douleur ?! Quelle douleur avait-elle la prétention d'incarner ainsi ?! De quel droit, s'est-elle appropriée MON pouvoir ?! Hein ?! Tu peux me le dire ?! Tu peux me répondre ?! Abrutis...

Contre sa poitrine, une pulsation lui rappela qu'elle n'était pas seule. Toi, tu es là...à jamais, liée à moi par un serment plus puissant que Dieu lui-même. Un lien de haine et de sang, du sang de l'être désormais oublié, du sang de l'être encore incarné. Catalyseur de l'horreur vécue, imaginée, et possible.
Lamentation.


- Lamento...n'est-ce pas là un simple ersatz de cette part de moi-même ? Adieu, Seymour. Tu aurais pu devenir bien plus que ce que tu as voulu être. Et que ce que tu as été.

Elle détacha son attention du portrait, et continua sa lente montée. Son but: la chambre du maître de maison. Elle espérait être seule ici, pouvoir penser, imaginer, dans le plus grand calme.
Elle poussa la porte.
Solitude.
Pas après pas, de nouvelles images lui apparaissaient. Vacances sur un balcon de Valetia Aeria...Soeur...Frère...Lui ?...Douces impressions, apaisantes.
Berceuse.
Elle s'approcha du lit, parfaitement agencé, et se laissa tomber dessus, jouant à dessiner des formes éphémères dans les airs, avec le bout de sa cravache. Esquisse d'un sourire.


- J'ai beau vous cracher le pire des venins, je vous regrette tout de même. Quoi que j'ai pu en dire, on ne retrouve jamais de copies parfaites...juste des pièces disséminées ça et là, pour un puzzle qui na pas vocation d'être un jour terminé. Je me rappelle...je me rappelle de cette journée, où toi, Sœur, tu avais décidé de nous emmener toutes trois passer la fin de la semaine au bord de la Mer Cylénée...Haha...ce fut amusant, tout de même. J'avais...peut-être 24, 25 ans, tout au plus. Et toi, Aînée...70, je crois, je crois que c'est ça, ne m'en veux pas si je me trompe. Tu m'en voulais, car jamais je ne parvenais à me rappeler de ton anniversaire.

Soupir. Temps qui passe, en pures futilités.


- Enfin, je m'égare. Tu avais emprunté la...comment ça s'appelle...je suppose qu'il me faudra du temps, pour que se déversent à nouveau les fluides limpides de mes souvenirs...disons hover, même si je sais ce que n'est pas tout à fait ça, d'une des domestiques, afin que nous puissions sortir incognito. Lorsque cela s'est su...quel scandale ! Je revois la garde débarquer, morte d'inquiétude, pour nous retrouver toutes les trois, en maillot de bain, bronzant tranquillement au milieu d'une plage privée. Cette panique de voir ainsi débarquer une escouade aéroportée, de soldats d'élite, ornés de kevlar...divertissant.

D'un geste élégant, elle dessina un "8", qui s'envola aussitôt pour le monde des illusions, et des possibles. Elle aurait pu rester ici, à penser, bien plus longtemps, si le sommeil ne l'avait pas gagnée.
Combien de temps, sans fermer l'œil ? Un jour ? Deux jours peut-être ?...Une petite éternité, pour un être normal. Pour elle, ce n'était qu'une formalité. Mais l'apaisement aidant, elle se laissa emporter.
Sommeil sans rêves, sans une seule interférence. A peine eût-elle aperçu la lumière, pénétrant les vitres teintées, qu'elle bondit du lit, et se glissa hors du bâtiment.
Derrière elle, des draps en pagaille, et un petit mot, parodie de poésie, à l'intention de l'ancien majordome, devenu Seigneur.


Citation :
Peut-être qu'un jour, nos voies se croiseront.
Peut-être qu'un jour, nous nous trouverons dans la même pièce.
Peut-être...qu'un jour, vous rencontrerez celle que je suis, et que je serais.
Celle qui a défait votre lit, en y passant une merveilleuse nuit.
Mais seule, on ne peut plus seule. Telle qu'elle l'a toujours été.
Vous pouvez vérifier, tant que vous voudrez, rien n'a été volé.
La matière, aussi belle soit-elle, n'est rien comparée à l'esprit.

- Lilium -
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